20.5.07

Không bao giơ ngăn cách



Aux Nouvelles- Hébrides ?

La guerre française d’Indochine devint de plus en plus violente et idéologiquement marquée, renforçant l’esprit de non-collaboration
des ouvriers vietnamiens, pour la plupart ralliés au Vietminh. Ils obtinrent peu après la guerre la liberté de résidence et d’activité qu’ils revendiquaient.
« On peut dire qu’en fin 1946, les Vietnamiens avaient acquis aux Nouvelles- Hébrides un statut politique et administratif semblable à celui des Européens » affirme Yves Geslin. N’étant plus « attachés » aux plantations, ils purent s’organiser librement ; la plupart se groupèrent en équipe de 20 ou 30 travailleurs, négociant à égalité un « contrat d’entreprise » avec le planteur qui leur reversait en général 40 à 50 % du prix du produit marchand, plus la nourriture @. D’autres se lancèrent dans le maraîchage à leur compte, devinrent artisans, commerçants ou bien chauffeurs de taxi. A partir de 1953, enfin, ils obtinrent le droit au rapatriement qu’ils réclamaient ; 1 547 quittèrent le pays définitivement, les derniers partirent en 1963 ; 411 choisirent de rester, pour la plupart des catholiques opposés politiquement au Vietminh. Ils obtinrent par la suite la nationalité française et ne tardèrent pas à se fondre grâce à de nombreux
mariages mixtes avec le reste de la communauté expatriée.

@« Les Nouvelles-Hébrides » , La Documentation Française, Notes et Études Documentaires, n. 1948, Paris, mars 1954.

Joël BONNEMAISON
PASSIONS ET MISÈRES AU VANUATU
SOCIÉTÉ DES OCÉANISTES

19.5.07

Répartition géographique des Asiatiques

La répartition géographique des Asiatiques de Nouvelle-Calédonie a, de fait, connu des changements importants depuis les années cinquante.

Dès la fin des contrats, un lent mouvement d‘abandon de la brousse et d’installation à Nouméa s’instaura. En 1951, l’ensemble des Asiatiques représentait 34,4% de la population de Nouméa. En 1956, 56% des Asiatiques du Territoire vivaient au chef-lieu et 3,3% en banlieue (Dumbéa, Païta, Mont-Dore ). En 1976, ce sont 61% des Asiatiques de Nouvelle-Calédonie qui vivent à Nouméa et 17% dans les communes de proche banlieue. La concentration des deux groupes est néanmoins différente. Les Vietnamiens se concentrent à 79% à Nouméa et 13% en banlieue, alors que 54% des Indonésiens sont installés dans la capitale et 18% en banlieue, la survivance de la vocation maraîchère et l’existence de nombreux retraités Indonésiens, propriétaires de lots ruraux expliquent cette différence. L‘attrait pour la ville s’est exercé aux dépens du peuplement asiatique de la brousse. Ainsi Hienghène, qui grâce à ses caféières faisait vivre, en 1956, 398 Indonésiens, n’en compte plus que 125 en 1976. De même Koumac, avec la mine de la Tiébaghi, comptait 511 Vietnamiens en 1956 qui ne sont plus, après la fermeture de cette mine en 1964, que 28 en 1976.

Seuls des centres ruraux et administratifs jouant aussi le rôle de noeuds de communication comme Koné, Bourail, ont conservé et renforcé leurs populations asiatiques. Mais de plus en plus, la promotion scolaire, la. recherche d’emplois tertiaires, les mariages interethniques, poussent les jeunes Asiatiques à s’installer dans les centres actifs ( cas de Poya ou à la ville, c’est-à-dire dans l’agglomération nouméenne.

Jean-Claude ROUX
Géographe ORSTOM

Eléments d'histoire économique

Le déclin de l’activité minière

L’exploitation de Tiébaghi fonctionna, sans défaillance et à son rythme ancien jusqu’en 1962, qui marquera son effondrement total (@). Au 31 décembre 1961, la mine employait encore 209 employés (dont 185 ouvriers : 74 Européens, 20 Vietnamiens, 8 Indonésiens et 83 Mélanésiens, Tahitiens ou Wallisiens) et abritait près de 600 âmes dans le village de Tiébaghi. Fin 1962, les effectifs étaient tombés à 30 travailleurs, employés pour le seul entretien des installations.

Jusqu’en 1962, Tiébaghi resta le grand foyer du développement régional.

Sur le plan commercial, son rayonnement s’accrut considérablement avec l’ouverture des voies de communications. Les camions des grands comptoirs commerciaux visitaient au moins deux fois par semaine tous les centres de la région jusqu’à Ouégoa à l’est, et souvent jusqu’à Koné, Pouembout, même Poya au sud. Il en allait de même pour les commerçants chinois desservant, parfois fort loin, les colons et les tribus les plus isolés. De surcroit, à Voh, Bondé, Poum, Koumac, des commerçants locaux se lancèrent dans le colportage des produits sur Tiébaghi où ils fournissaient sur contrat les stands des marchands en place. Enfin, les travailleurs des mines eux-mêmes profitaient souvent de leurs jours de repos pour s’assurer à moindre prix directement au producteur l’approvisionnement de la semaine.

La diversité d’origine des populations de Tiébaghi où chaque groupe ethnique possédait des habitudes alimentaires bien particulières, inférait une large gamme dans les possibilités de vente de légumes et produits du petit élevage pour la clientèle vietnamienne, produits vivriers autochtones pour les clientèles mélanésienne et wallisienne, pour ces dernières encore bananes à cuire et cochons nourris au coca, et pour tous, viande de bœuf, poisson, fruits et produits maraichers.

@) En 1960-61, un programme de recherches en profondeur avait permis d’assurer à la mine une dizaine d’années de réserve, mais des difficultés apparurent très rapidement avec la disparition en 1960 des achats américains, qui ne pouvaient être que partiellement compenses par l’intensification des ventes en métropole, et avec l’accroissement des offres de la Russie et I’ apparition d’un nouveau producteur dans la zone franc(Madagascar). Cf. Rapports du Service des Mines de Nouvelle-Calédonie, 1961-1962.


Les régions de production concurrentes de la Grande-Terre ou des Iles étant au moins aussi éloignées du Nord que de Nouméa, les prix de vente sur Tiébaghi étaient souvent supérieurs à ceux de la capitale et, partant, les prix à la production très avantageux pour les zones voisines.

Ouégoa, aux riches possibilités agricoles, mais totalement excentré par rapport aux grands marchés de consommation du sud, semble bien, plus que tout autre centre, avoir prospéré dans l’orbite de Tiébaghi.

Sur le plan humain, la facilité accrue des déplacements aura eu une autre importante conséquence, celle de rendre plus attrayant pour les habitants de la région l’engagement salarié sur mines, dont les taux de rémunération s’étaient par ailleurs considérablement augmentés après guerre.

On mesurera, sur ces quelques remarques, les conséquences désastreuses pour la région de la disparition de Tiébaghi, auxquelles la mine de Poum, dont la récession remonte elle-même à 1962, ne put même pas ménager une transition.

La mine de Nickel de Poum avait pourtant connu, dès sa mise en exploitation en aout 1954, une activité remarquable qui se poursuivit d’année en année jusqu’en 1957 où la production atteint le chiffre record de 207.695 T. A cette date, plus de 150 ouvriers, Européens, Autochtones, Wallisiens s’y trouvaient employés et la mine absorbait largement la totalité de la production alimentaire de la zone Poum-Arama Iles du-Nord. La production s’effondra brusquement en 1958 et, malgré une bonne reprise en 1961, se maintient à un niveau inférieur jusqu’à sa fermeture en juillet 1965. Fin 1962, année de l’effondrement de Tiébaghi, les effectifs ne s’élevaient plus ici qu’à 23 employés, contre 77 en décembre 1961.


MEMOIRE ORSTOM no 32
G. ROCHETEAU
Chargé de Recherches de l’ORSTOM

17.5.07

Champion(nes) du monde de Tiébaghi (3)

Les supportrices ('^o^)
Le football, c'est un sport national, c'est un sport communautaire, c'est un sport de copains, c'est un sport en famille.

13.5.07

Recto ou Verso ?

Au fait la pochette est « double recto » qui sert pour deux dixes différents. Ca veut dire qu’il faut lire sur la galette pour s'apercevoir que le contenu correspond à l'autre face de la pochette. En résumé, je n’ai pas les chansons affichées sur celle-ci:) (mais j’aurai bien voulu écouter la version vintage de « một thuở yêu đàn »)
Je ne dis pas qu’il n y en avait pas mais, de mémoire je ne me rappelle pas avoir vu cette pratique sur des pochettes occidentales.

10.5.07

Rửa bát

Mariage ou invités de marque à Tiébaghi ? En tous cas, ça se passe dans la bonne humeur à la plonge.

6.5.07

Nhìn những mùa thu đi





Nhìn những mùa thu đi (A)
Em nghe sầu lên trong nắng (F#m)

Và lá rụng ngoài song (Bm)

Nghe tên mình vào quên lãng
(E7)

Nghe tháng ngày chết trong thu vàng
(A)


Nhìn những lần thu đi
(A)

Tay trơn buồn ôm nuối tiếc
(F#m)

Nghe gió lạnh về đêm
(Bm)
Hai mươi sầu dâng mắt biếc
(E7)

Thương cho người rồi lạnh lùng riêng
(A)


Gió heo may đã về
(A)

Chiều tím loang vỉa hè
(F#m)

Và gió hôn tóc thề
(C#m)

Rồi mùa thu bay đi
(E7)


Trong nắng vàng chiều nay
(A)

Anh nghe buồn mình trên ấy
(F#m)

Chiều cuối trời nhiều mây
(Bm)
Đơn côi bàn tay quên lối
(E7)

Đưa em về nắng vương nhè nhẹ
(A)


Đã mấy lần thu sang
(A)

Công viên chiều qua rất ngắn
(F#m)

Chuyện chúng mình ngày xưa
(Bm)
Anh ghi bằng nhiều thu vắng
(E7)

Đến thu này thì mộng nhạt phai
(A)

Trịnh Công Sơn.





A regarder les automnes passer
Sens-tu sous le soleil monter la mélancolie
Et les feuilles tomber derrière la croisée
Sens-tu ton nom sombrer dans l’oubli
Et dans l’automne jaunissant les jours s’effacer

A regarder les automnes passer
Serrant dans tes mains vides de tristes regrets
Sens-tu le vent froid à la nuit tombée
Dans tes yeux clairs la tristesse de vingt années
Tu m’as aimé puis indifférente tu t’es éloignée

Le vent froid du nord-ouest est revenu
Le soir blême a envahi le trottoir dans les rues
Et le vent sur tes longs cheveux a posé un baiser
Puis l’automne s’est envolé

Ce soir dans le soleil à la lumière dorée
Là-haut je me sens tout attristé
Au soir à l’horizon les nuages se sont amassés
Ma main devenue orpheline a oublié le trajet
Sous un doux soleil je t’ai raccompagnée

Maintes fois les automnes sont arrivés
Dans le jardin public le soir est de brève durée
Notre histoire en ces jours du passé
Je l’ai notée avec nombre d’automnes dépeuplés
Cet automne arrivé le rêve s’est estompé.



Traduit par Léon Remacle


05/03/2007



Source : http://www.tcs-home.org/