Đồng Sỷ Hưá
1957
Le condominium des Nouvelles-Hébrides eut droit, lui aussi, à un répertoire qui nous présente ses personnalités les plus marquantes: colons, commerçants, administrateurs français ou anglais, missionnaires de toutes dénominations :
« HEBRIDAIS » Répertoire Bio-bibliographique des Nouvelles-Hébrides de Patrick O’REILLY, publication de la Société des Océanistes, N° 6, Musée de l’Homme, Paris 1957.
Une mine de renseignements sur la population active de ce territoire. "Un ouvrage attachant par la rigueur scientifique de sa méthode et l'agrément de la présentation". Extrait :
DONG SY HUA. - Vietnamien.
Pénètre aux Hébrides comme travailleur sous contrat en septembre 1938. Quelque temps après son arrivée, est nommé secrétaire-interprète des Résidences.
Son contrat expiré en 1941, et son rapatriement étant impossible, l'Administration « fait appel à son dévouement pour continuer ses services comme par le passé ».
En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, 3 o2o travailleurs indochinois demeurent, leur temps de service plus qu'achevé, aux Hébrides, qui demandent à être rapatriés d'urgence. Dong Sy Hua est naturellement du nombre. Aucun rapatriement en 1945. Aucun en 1946.
Les délais motivés par le manque de navires disponibles, les événements d'Indochine où la France lutte contre le Vietminh, l'oisiveté où vivent beaucoup de ces anciens travailleurs créent un climat favorable à des manifestations collectives et à des revendications.
C'est alors que Dong Sy Hua, le chef du mouvement Vietminh local, le 27 août 1946, donne sa démission de secrétaire pour se consacrer à une propagande syndicaliste et nationaliste.
En janvier, par la Ville d'Amiens, un premier départ a bien lieu, qui évacue 55o Tonkinois. Mais comme le prochain départ est toujours remis sine die, c'est à Vaté, comme à Santo 8oo Vietnamiens adultes - et 14o autres à Mallicolo - qui attendent leur retour au pays natal.
Comme protestation, contre l’incurie de l'Administration, Dong Sy Hua fait cesser le travail disant que ses compatriotes ne veulent pas travailler pour les Français, en guerre avec leur pays.
Il règle des manifestations protestataires. Sa circulaire 163, du 5 janvier, par exemple, donne les raisons politiques et sociales et organise dans le détail un bruyante parade, menée spectaculairement quelques jours plus tard à Port Vila et qui inquiète les colons et l'Administration.
Cette dernière, n'ayant que quelques miliciens timorés pour assurer l'ordre, redoute de ne pouvoir contrôler la situation. Les autres tremblent, se croient menacés dans leurs biens et leurs personnes, et parlent d'un « soulèvement ».
A Santo les manifestants cernent trois jours durant la Résidence et créent des troubles. Ici et là les travailleurs se sont installés en maîtres dans des dépendances de plantations ou des baraquements américains. Dong Sy Hua vit à Tagabé, dans une sorte de phalanstère cultivant des légumes.
Tout ce monde, oisif, pille le bétail, dissimule des armes obtenues des Américains, vend de l'alcool aux indigènes.
Fin juillet l'aviso Dumont d'Urville va faire une apparition à Port Vila, à Norsup et à Santo. Le sang-froid de son commandant et l'assurance qu'il apporte de la prochaine venue d'un navire ramène les Annamites
à la raison.
Ceux-ci, du reste, sont divisés, et en viennent parfois aux mains, Cao, Vietnamien, étant partisan de la continuation du travail, Dong Sy Hua, restant opposé à toute coopération.
Dong Sy Hua quitte les Hébrides par la Ville d,'Amiens le 25 août 1947 avec 47o adultes et 33o enfants rapatriés.
Il serait curieux de savoir ce qui motiva chez cet homme, huit années durant ponctuel et déférent serviteur de l’Administration, cette transformation soudaine en un chef d'opposition violente.
S'agit-il d'une vive poussée d'un jeune et exubérant sentiment de nationalisme ?
Faut-il voir là la brusque détente d'une indignation
longtemps refoulée devant les exactions et les sévices d'un maladroit régime de servage, prolongé au-delà des limites ?
Voulut-il, plus humainement, après des années de compromission à l'ombre des colons et dans l'obédience d'une administration qu'il aida dans ses abus et ses faiblesses se dédouaner avant de rentrer chez lui ?
Chercha-t-il dans cette affaire une plate-forme politique pour une future action au pays, avec une auréole, assez facilement obtenue, de « Libérateur » ?...
On aimerait savoir ce qu'est devenu, homme libre de retour dans un pays totalement indépendant, cet intelligent, courtois et ombrageux Vietnamien qui écrivait un jour à son chef hiérarchique : « Être syndicaliste et être vietnamien ne signifie pas être antifrançais. »
1994
Contribution à l’histoire du colonialisme
L’histoire du colonialisme dans sa réalité est loin d’être achevée. Des pans entiers de cette exploitation particulière et singulièrement cruelle de l’homme par l’homme restent encore inexplorés. Dong Sy Hua, né en 1915 près de Hué, avec son livre « De la Mélanésie au Vietnam. Itinéraire d’un colonisé devenu francophile », soulève un coin du voile. Sur la base de ses propres souvenirs et d’une expérience militante particulièrement riche, il nous donne un récit dont les péripéties inédites éclairent d’une lumière crue la réalité du colonialisme français.
Les crimes dont il a été témoin - et victime - ne l’ont cependant pas conduit à un certain nihilisme simplificateur. Il dédie son livre « à Jeanne Tunica, cévenole, héroïque défenseur des faibles et des opprimés, des îles des mers du Sud, aux antipodes, dans le Pacifique austral - à mes amis français de tous âges, de toutes conditions, de tous bords, anciens et nouveaux, connus et inconnus, qui m’ont aidé à découvrir les Français et la France de toujours, à me « décoloniser » et à me débarrasser de la haine qui me rongeait depuis près d’un demi-siècle ».
Il n’est pas sans intérêt de constater que, parmi les « amis » à l’origine de si hautes pensées, il y a les communistes français. Il n’est pas sans intérêt de lire dans l’ouvrage de Dong Sy Hua qu’il adhéra lui-même au Parti communiste à la suite de l’attentat dont avait été victime Jeanne Tunica, le 22 mai 1946, à Nouméa.
Jeanne Tunica était la fondatrice du mouvement communiste en Nouvelle-Calédonie. Elle soutenait, avec l’aide des députés français, notamment Henri Lozeray et Gabriel Citerne, les droits et les revendications des Kanaks. Persécutée, sa maison dynamitée, elle dû se réfugier en Australie. Les militants qui avaient pris sa relève furent expulsés les uns après les autres. Le livre de Dong Sy Hua, qui dépeint avec une foule d’informations inédites la situation dans les plantations et les mines de Mélanésie (Nouvelles-Hébrides, aujourd’hui Vanuatu et Nouvelle-Calédonie) où des milliers de Vietnamiens avaient été transplantés, apporte sur la grande figure de Jeanne Tunica d’émouvants détails.
Dans une substantielle préface, Jean Suret-Canale s’en prend à juste titre au « courant révisionniste » (en fait falsificateur, tout comme celui qui tente de réhabiliter les nazis et leurs associés) (qui) s’emploie depuis quelques années, avec le concours de plusieurs maisons d’édition, à remettre à la mode « l’épopée coloniale » (...). L’objectivité consiste, croyons-nous, non dans un « juste milieu » entre opinions opposées, mais dans la recherche et l’établissement de la vérité. Une de ces vérités premières, que ce témoignage met en évidence après bien d’autres, peut se formuler comme suit : la colonisation fut une entreprise de domination (toujours) et d’exploitation (presque toujours) comportant pour les colonisés le refus des peuples à disposer d’eux-mêmes, le refus des droits de l’homme et du citoyen, la négation de la dignité humaine. Elle est indissociable du racisme, seule idéologie pouvant justifier ce statut des colonisés, au nom d’une prétendue « infériorité ». Il n’y a pas de colonisation « recevable » et « humaine » qui serait à distinguer d’un colonialisme « abusif ». L’abus est dans l’essence même de la colonisation. La colonisation sous toutes ses formes relève du crime contre l’humanité.
PIERRE DURAND
Journal l'Humanité
Rubrique Articles
Article paru dans l'édition du 21 mars 1994.
2005
«Le Vieux Crabe »
Décès à Hanoi de Dong Sy Hua. On avait pris l’habitude de l’appeler « le Vieux Crabe ». L’un d’entre nous, Alain Wasmes me semble-t-il, lui avait naguère donné ce surnom. La raison de ce sobriquet se perd dans la nuit des temps. Peut-être parce que sa carapace paraissait indestructible. Peut-être parce que son visage tournait souvent au rouge, lorsqu’il s’énervait. Plus probablement parce qu’il aimait (oh ! un tout petit peu plus que de raison) l’alcool et qu’il marchait parfois un peu de travers.
Le condominium des Nouvelles-Hébrides eut droit, lui aussi, à un répertoire qui nous présente ses personnalités les plus marquantes: colons, commerçants, administrateurs français ou anglais, missionnaires de toutes dénominations :
« HEBRIDAIS » Répertoire Bio-bibliographique des Nouvelles-Hébrides de Patrick O’REILLY, publication de la Société des Océanistes, N° 6, Musée de l’Homme, Paris 1957.
Une mine de renseignements sur la population active de ce territoire. "Un ouvrage attachant par la rigueur scientifique de sa méthode et l'agrément de la présentation". Extrait :
DONG SY HUA. - Vietnamien.
Pénètre aux Hébrides comme travailleur sous contrat en septembre 1938. Quelque temps après son arrivée, est nommé secrétaire-interprète des Résidences.
Son contrat expiré en 1941, et son rapatriement étant impossible, l'Administration « fait appel à son dévouement pour continuer ses services comme par le passé ».
En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, 3 o2o travailleurs indochinois demeurent, leur temps de service plus qu'achevé, aux Hébrides, qui demandent à être rapatriés d'urgence. Dong Sy Hua est naturellement du nombre. Aucun rapatriement en 1945. Aucun en 1946.
Les délais motivés par le manque de navires disponibles, les événements d'Indochine où la France lutte contre le Vietminh, l'oisiveté où vivent beaucoup de ces anciens travailleurs créent un climat favorable à des manifestations collectives et à des revendications.
C'est alors que Dong Sy Hua, le chef du mouvement Vietminh local, le 27 août 1946, donne sa démission de secrétaire pour se consacrer à une propagande syndicaliste et nationaliste.
En janvier, par la Ville d'Amiens, un premier départ a bien lieu, qui évacue 55o Tonkinois. Mais comme le prochain départ est toujours remis sine die, c'est à Vaté, comme à Santo 8oo Vietnamiens adultes - et 14o autres à Mallicolo - qui attendent leur retour au pays natal.
Comme protestation, contre l’incurie de l'Administration, Dong Sy Hua fait cesser le travail disant que ses compatriotes ne veulent pas travailler pour les Français, en guerre avec leur pays.
Il règle des manifestations protestataires. Sa circulaire 163, du 5 janvier, par exemple, donne les raisons politiques et sociales et organise dans le détail un bruyante parade, menée spectaculairement quelques jours plus tard à Port Vila et qui inquiète les colons et l'Administration.
Cette dernière, n'ayant que quelques miliciens timorés pour assurer l'ordre, redoute de ne pouvoir contrôler la situation. Les autres tremblent, se croient menacés dans leurs biens et leurs personnes, et parlent d'un « soulèvement ».
A Santo les manifestants cernent trois jours durant la Résidence et créent des troubles. Ici et là les travailleurs se sont installés en maîtres dans des dépendances de plantations ou des baraquements américains. Dong Sy Hua vit à Tagabé, dans une sorte de phalanstère cultivant des légumes.
Tout ce monde, oisif, pille le bétail, dissimule des armes obtenues des Américains, vend de l'alcool aux indigènes.
Fin juillet l'aviso Dumont d'Urville va faire une apparition à Port Vila, à Norsup et à Santo. Le sang-froid de son commandant et l'assurance qu'il apporte de la prochaine venue d'un navire ramène les Annamites
à la raison.
Ceux-ci, du reste, sont divisés, et en viennent parfois aux mains, Cao, Vietnamien, étant partisan de la continuation du travail, Dong Sy Hua, restant opposé à toute coopération.
Dong Sy Hua quitte les Hébrides par la Ville d,'Amiens le 25 août 1947 avec 47o adultes et 33o enfants rapatriés.
Il serait curieux de savoir ce qui motiva chez cet homme, huit années durant ponctuel et déférent serviteur de l’Administration, cette transformation soudaine en un chef d'opposition violente.
S'agit-il d'une vive poussée d'un jeune et exubérant sentiment de nationalisme ?
Faut-il voir là la brusque détente d'une indignation
longtemps refoulée devant les exactions et les sévices d'un maladroit régime de servage, prolongé au-delà des limites ?
Voulut-il, plus humainement, après des années de compromission à l'ombre des colons et dans l'obédience d'une administration qu'il aida dans ses abus et ses faiblesses se dédouaner avant de rentrer chez lui ?
Chercha-t-il dans cette affaire une plate-forme politique pour une future action au pays, avec une auréole, assez facilement obtenue, de « Libérateur » ?...
On aimerait savoir ce qu'est devenu, homme libre de retour dans un pays totalement indépendant, cet intelligent, courtois et ombrageux Vietnamien qui écrivait un jour à son chef hiérarchique : « Être syndicaliste et être vietnamien ne signifie pas être antifrançais. »
1994
Contribution à l’histoire du colonialisme
L’histoire du colonialisme dans sa réalité est loin d’être achevée. Des pans entiers de cette exploitation particulière et singulièrement cruelle de l’homme par l’homme restent encore inexplorés. Dong Sy Hua, né en 1915 près de Hué, avec son livre « De la Mélanésie au Vietnam. Itinéraire d’un colonisé devenu francophile », soulève un coin du voile. Sur la base de ses propres souvenirs et d’une expérience militante particulièrement riche, il nous donne un récit dont les péripéties inédites éclairent d’une lumière crue la réalité du colonialisme français.
Les crimes dont il a été témoin - et victime - ne l’ont cependant pas conduit à un certain nihilisme simplificateur. Il dédie son livre « à Jeanne Tunica, cévenole, héroïque défenseur des faibles et des opprimés, des îles des mers du Sud, aux antipodes, dans le Pacifique austral - à mes amis français de tous âges, de toutes conditions, de tous bords, anciens et nouveaux, connus et inconnus, qui m’ont aidé à découvrir les Français et la France de toujours, à me « décoloniser » et à me débarrasser de la haine qui me rongeait depuis près d’un demi-siècle ».
Il n’est pas sans intérêt de constater que, parmi les « amis » à l’origine de si hautes pensées, il y a les communistes français. Il n’est pas sans intérêt de lire dans l’ouvrage de Dong Sy Hua qu’il adhéra lui-même au Parti communiste à la suite de l’attentat dont avait été victime Jeanne Tunica, le 22 mai 1946, à Nouméa.
Jeanne Tunica était la fondatrice du mouvement communiste en Nouvelle-Calédonie. Elle soutenait, avec l’aide des députés français, notamment Henri Lozeray et Gabriel Citerne, les droits et les revendications des Kanaks. Persécutée, sa maison dynamitée, elle dû se réfugier en Australie. Les militants qui avaient pris sa relève furent expulsés les uns après les autres. Le livre de Dong Sy Hua, qui dépeint avec une foule d’informations inédites la situation dans les plantations et les mines de Mélanésie (Nouvelles-Hébrides, aujourd’hui Vanuatu et Nouvelle-Calédonie) où des milliers de Vietnamiens avaient été transplantés, apporte sur la grande figure de Jeanne Tunica d’émouvants détails.
Dans une substantielle préface, Jean Suret-Canale s’en prend à juste titre au « courant révisionniste » (en fait falsificateur, tout comme celui qui tente de réhabiliter les nazis et leurs associés) (qui) s’emploie depuis quelques années, avec le concours de plusieurs maisons d’édition, à remettre à la mode « l’épopée coloniale » (...). L’objectivité consiste, croyons-nous, non dans un « juste milieu » entre opinions opposées, mais dans la recherche et l’établissement de la vérité. Une de ces vérités premières, que ce témoignage met en évidence après bien d’autres, peut se formuler comme suit : la colonisation fut une entreprise de domination (toujours) et d’exploitation (presque toujours) comportant pour les colonisés le refus des peuples à disposer d’eux-mêmes, le refus des droits de l’homme et du citoyen, la négation de la dignité humaine. Elle est indissociable du racisme, seule idéologie pouvant justifier ce statut des colonisés, au nom d’une prétendue « infériorité ». Il n’y a pas de colonisation « recevable » et « humaine » qui serait à distinguer d’un colonialisme « abusif ». L’abus est dans l’essence même de la colonisation. La colonisation sous toutes ses formes relève du crime contre l’humanité.
PIERRE DURAND
Journal l'Humanité
Rubrique Articles
Article paru dans l'édition du 21 mars 1994.
2005
«Le Vieux Crabe »
Décès à Hanoi de Dong Sy Hua. On avait pris l’habitude de l’appeler « le Vieux Crabe ». L’un d’entre nous, Alain Wasmes me semble-t-il, lui avait naguère donné ce surnom. La raison de ce sobriquet se perd dans la nuit des temps. Peut-être parce que sa carapace paraissait indestructible. Peut-être parce que son visage tournait souvent au rouge, lorsqu’il s’énervait. Plus probablement parce qu’il aimait (oh ! un tout petit peu plus que de raison) l’alcool et qu’il marchait parfois un peu de travers.
Dong Sy Hua, c’était son nom, nous a quittés, la semaine dernière, à l’âge de quatre-vingt-dix ans. Il avait été, naguère, de tous les combats contre la domination coloniale française. Son frère avait été tué par les Français. Mais, comme il aimait à le dire, il était tout autant anticolonialiste acharné que francophile convaincu (c’était le sous-titre de son livre de Mémoires). Il faisait partie de ces Vietnamiens qui pouvaient nous faire honte, tant ils étaient capables de citer des pages entières de Hugo ou de Maupassant. Surtout, il était un pur internationaliste, comme cette génération de Vietnamiens en a tant compté. Il était très attaché au PCF, à l’Huma, dont des numéros, le plus souvent anciens, parfois un peu déchirés, traînaient toujours chez lui. C’est tout naturellement qu’il se présentait à chaque nouveau correspondant permanent de l’Huma à Hanoi et qu’il se montrait vite indispensable. Il a rendu mille et un services à notre « dynastie ».
Combien d’entre nous lui doivent un entretien rapide avec Pham Van Dong ou Vo Nguyên Giap, lorsque l’actualité l’exigeait ? Combien d’articles de la presse vietnamienne a-t-il traduits pour nous, de son écriture serrée, dans son français parfois un peu suranné ! Combien de fois nous a-t-il donné officieusement des infos de première qualité, qui permirent à notre journal d’être souvent le mieux servi ?
Adieu, « Vieux Crabe », on t’aimait bien, et même un peu plus. Je crois bien qu’il n’y a pas de paradis. Mais il existe une place dans nos coeurs pour toi.
Adieu, « Vieux Crabe », on t’aimait bien, et même un peu plus. Je crois bien qu’il n’y a pas de paradis. Mais il existe une place dans nos coeurs pour toi.
Alain Ruscio
Article paru le 4 janvier 2005
TRIBUNE LIBRE
DONG SY HUA.
« De la Mélanésie au Vietnam. Itinéraire d’un colonisé devenu francophile »
Editions L’Harmattan
1 commentaire:
I have a memo about a letter from a Mr. Dong Sy Hua, written to President Truman on 31 October 1945. The letter was sent from New York. Would this be the same person? Thanks. Contact at edenminhvu@gmail.com
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