La fête au village
Journée de fête au village de Tiébaghi, devant la maison commune bâtie par les gens originaire de la région de Ninh Binh.
Qui dit fête, dit jeux d’argent, d’où l’attroupement autour des tables.
En face se trouve la salle des fêtes utilisée notamment pour les pièces de théâtre.
Les photos en couleurs ont été prises le 16 septembre 2006 lors des journées du patrimoine.
A cette occasion un poème a été dédicacée à la communauté vietnamienne.
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DU VIET-NAM à TIEBAGHI
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Ce jour est un grand jour, chers amis Vietnamiens
Et c’est avec plaisir qu’on vous voit revenir
Sur cette terre rouge, où nombreux vos anciens
Nous ont laissé à tous, de si beaux souvenirs
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C’était un vrai bonheur, descendant les ruelles
Du village « Chinois » comme nous l’appelions
De flâner, d’admirer votre jolie chapelle
Et de voir s’exercer toutes vos professions
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D’un coté de la rue, il y avait le coiffeur
Où nous nous regardions dans un miroir cassé
Et puis, un peu plus bas se trouvait le tailleur
Qui coupait nos chemises, savait si bien repasser
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Les jours de paye aussi, c’était l’effervescence
Et l’on se serait cru très loin, à Macao
Car les jeunes, les vieux, les femmes étaient en transes
Ca jouait, pariait, recherchant le gros lot
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Mais tout ça était un prétexte pour moi
J’étais jeune et le jeu pas du tout mon hobby
Je descendais le soir, et c’était une joie
De voir ces belles filles et leurs jolis habits
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Un jour, au magasin, et faisant des emplettes
Un homme demanda du quinquina « Mimi »
Je restais cois, surpris ; aussi voyant ma tète
Il se mit en colère et poussa les hauts cris
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Pour moi toutes ces fioles étaient presque pareilles
L’homme pensait : ne veut rien me donner !!!
Soudain je vis un chat entourant la bouteille
Et compris qu’il voulait « Quinquina Dubonnet »
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Cette histoire fut vite la risée du pays
Fut colportée partout et le « mimi couché »
Devint plus célèbre en
Que le slogan : « du beau, du bonbon, DUBONNET »
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Vos anciens étaient tous de fervents catholiques
Qui pensaient bien un jour retourner au pays
Et tous les jours de fête étaient bien sympathiques
La danse du dragon, les chants, pétards, et cris
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Vous êtes tous présents, amis, dans ma mémoire
Faisant les durs travaux tout au fond de la mine
1017, 515, et vous pouvez me croire
L’on ne vous oublie pas, chers amis « d’Indochine »
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Vous êtes presque tous retournés au Viêt-Nam
Retrouver vos parents, vos amis, vos racines
Mais vous avez laissé dans nos cœurs, dans nos âmes
L’image du courage ; chacun de nous s’incline
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Puisse cette journée qui nous réunit tous
Unis par un amour ensemble sur la mine
Les ancêtres étant là, et la vie qui nous pousse
Avoir une pensée pour notre bon vieux MINH
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Qui vécu seul, longtemps sur ce village en ruine
En ayant d’horizon que la baie de Néhoué
Il pouvait méditer du haut de sa colline
Au pays que tout jeune, un jour avait laissé
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Je te supplie Très Haut, protège nos amis
Qui venus de loin, revoir où leurs anciens
Ont travaillé, souffert, dans notre beau pays
Béni les tous Seigneur, béni les Vietnamiens
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Ecoutes, je t’en prie, écoutes leur prière
Ils sont venus nombreux revivre le passé
De ceux qui ont creusé, sont morts sur notre terre
Exauces les ô Dieu, que ton nom soit loué
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Pour mes amis de
A Maré, le 14 Septembre 2006
Henry FAIRBANK
1 commentaire:
je trouve ces photos "avant-après" avec le côté désolé et abandonné d'aujourd'hui très émouvantes... surtout celles des trois marches... c'est une excellent idée d'avoir fait ce retour sur les lieux. Le blog est passionnant, merci
dom
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